II. Sandy et ses conséquences sur le territoire local

Publié le 6 Novembre 2016

a) Prévenir les populations

 

Dans les Antilles françaises, lieu particulièrement touché par les ouragans, pour prévenir les populations, les autorités ont mis en place une procédure de «vigilance météorologique» dès 2006. Ce dispositif est également utilisé pour tous les autres aléas climatiques liés à la région. La Guyane, elle, ne l'adoptera que fin 2007.

Le radar, les appareils enregistreurs basés en mer, les satellites météorologiques géostationnaires (depuis 1966), fournissent maintenant des données qui permettent de minimiser les pertes humaines provoquées par les cyclones, mais les dégâts matériels restent lourds, particulièrement dans les régions côtières. Le cyclone Gilbert, le plus violent qui ait touché le continent américain au XXème

siècle, dévasta la Jamaïque et une partie du Mexique en 1988, avec des vents qui atteignirent 350 km/h.

 

Nom du niveau d'alerte

Définition du niveau d'alerte

Vigilance jaune

Soyez attentifs !

 

  • Contexte cyclone : tempête tropicale ou ouragan pouvant représenter une menace pour le territoire, à une échéance de quelques jours ou dont effets attendus seront limités (impact modéré).

  • Contexte hors cyclone : un danger (fortes pluies, orages, vent, mer dangereuse) est prévu ou débute.

  • Conduite à tenir :

    ° Se tenir informé de l'évolution du phénomène (Météo-France, médias, communiqués de la préfecture, etc.).

    ° En cas de mer dangereuse, ne pas prendre la mer sans obligation particulière, éviter les activités à risque sur les plages et côtes

    ° En cas de risque de fortes pluies : éviter d'entreprendre des randonnées en montagne ou près des cours d'eau, et des zones habituellement à risques dès la survenance de mauvais temps.

    ° En cas de cyclone, vérifier le matériel de première nécessité (réserves d’eau potable, réserves alimentaires, aliments pour les bébés et les personnes affaiblies. Trousse à pharmacie, piles et batteries, éclairage de secours, radio à pile pour écouter les communiqués) .

Vigilance orange

Préparez-vous !

 

  • Contexte cyclone : tempête tropicale ou ouragan représentant une menace pour le territoire, à une échéance de quelques heures ou dont effets attendus seront limités (impact modéré).

  • Contexte hors cyclone : un danger (fortes pluies, orages, vent, mer très dangereuse) est imminent ou va débuter.

  • Conduite à tenir :

    ° Se tenir informé continuellement de l'évolution du phénomène (Météo-France, médias, communiqués de la préfecture, etc.).

    ° En cas de mer dangereuse, ne pas prendre la mer, éviter les plages et côtes, protéger les embarcations.

    ° En cas de risque de fortes pluies : éviter d'entreprendre des randonnées en montagne ou près des cours d'eau, et des zones habituellement à risques dès la survenance de mauvais temps. ° ° Éviter toute sortie !

    ° En cas de cyclone, vérifier le matériel de première nécessité (réserves d’eau potable, réserves alimentaires, aliments pour les bébés et les personnes affaiblies. Trousse à pharmacie, piles et batteries, éclairage de secours, radio à pile pour écouter les communiqués).

    ° Protéger vos documents personnels (papier d’identité, carte vitale etc.). Se munir d’argent liquide (distributeurs risquant d’être hors service ou achats par carte bleu impossible). Faire le plein d’essence dans son véhicule.

    ° Préparer l'habitation, ranger tout ce qui peut servir de projectile au vent, consolider portes et fenêtres (volets, contre-plaqués, rubans adhésifs sur les parties vitrées), mettre hors d'eau les objets ou mobiliers sensibles si vous habitez dans une zone inondables.

Vigilance rouge

Protégez-vous

  • Contexte cyclone : tempête tropicale ou ouragan représentant une menace pour le territoire, à une échéance proche ou dont les effets attendus sont relativement forts (impact assez fort à fort).

  • Contexte hors cyclone : un danger (fortes pluies, orages, vent, mer extrêmement dangereuse) a débuté.

  • Conduite à tenir :

    ° Se tenir informé continuellement de l'évolution du phénomène (Météo-France, médias, communiqués de la préfecture, etc).

    ° En cas de mer dangereuse, ne pas prendre la mer, éviter les plages et côtes, protéger les embarcations.

    ° En cas de risque de fortes pluies : protégez-vous, éviter les zones montagneuses ainsi que toutes sorties.

    ° En cas de cyclone, rejoindre son habitation ou abris signalé par votre mairie si votre logement est à risque.

    ° Ranger tout ce qui peut servir de projectile au vent, démonter antenne et parabole, rentrer les animaux.

    ° Répartir, lampes torches, bougies etc. dans votre habitation et préparer la pièce la plus sûre de la maison pour accueillir la famille au cas ou.

    ° Éviter tout déplacement et faciliter le travail des équipes de secours et des mairies.

Vigilance violette

Confinez-vous, ne sortez pas !

  • Contexte cyclone : ouragan majeur représentant un danger imminent pour une partie ou la totalité du territoire, avec des effets attendus très importants.

  • Conduite à tenir :

    ° Se tenir informé continuellement de l'évolution du phénomène (Météo-France, médias, communiqués de la préfecture, etc).

    ° S’éloigner des portes et fenêtres, consolider si besoin votre habitation, se confiner dans la pièce la plus sûre et garder son calme.

    ° Utiliser le téléphone qu’en cas d’urgence.

    ° Une période d’accalmie, appeler œil du cyclone peut survenir, suivie de très près par des conditions très sévères et intenses donc ne pas sortir !

    ° Attendre les consignes des autorités avant de se déplacer.

    ° Ne sortir ou circuler sous aucun prétexte, à cause du danger ou sous peine de poursuites pénales !

     

Vigilance grise

Restez prudent !

  • Contexte cyclone : ouragan ayant traversé le territoire en faisant des dégâts lors de son passage. Les conditions météorologiques sont en cours d’amélioration, mais certains dangers subsistent encore. Les équipes de secours ou de déblaiement ne doivent pas être gênées dans leurs activités ou déplacement.

  • Conduite à tenir :

    ° Rester à l’écoute des médias, bulletins météo, communiqués de la préfecture, etc. Attendre les consignes.

    ° Eviter de sortir, ne pas gêner les équipes de secours ou déblaiement, s’éloigner des zones dangereuses.

    ° Ne pas toucher aux fils électriques, déblayer votre habitation si besoin.

    ° Assister vos voisins si besoin, cas échéant prévenir les secours.

    ° Utiliser les téléphones qu’en cas d’urgence afin de ne pas encombrer le réseau téléphonique.

    ° Utiliser votre voiture qu’en cas de nécessité et dans ce cas conduire avec prudence.

    ° Vérifier la qualité de l’eau avant de la consommer.

Vigilance verte

  • Plus de dangers significatifs ou dangers s'éloignant

  • Contexte cyclone : les dangers liés au passage de l’ouragan sont éloignés, le temps revient à la normal, mais restez prudent à cause des dégâts qui subsistent sur les réseaux routiers, électriques ou autres.

  • Contexte hors cyclone : un danger (fortes pluies, orages, vent, mer dangereuse) diminué ou inexistant.

  • Conduite à tenir : Vous pouvez reprendre votre activité normale

b) Les conséquences sur les êtres vivants

 

La Jamaïque est pourtant une île rarement touché par les ouragans. Malgré la prévention assez présente, de nombreuses vies ont été perdues, en particulier dans les pays pauvres. Ces pays sont très pauvres a cause des nombreux ouragans et catastrophes naturelles qui les frappent.

 

Dans ce tableau, nous pouvons voir les dégâts humains et matériels :

 

Pays

Morts

Dégâts matériels

Bahamas

2

300 millions $

Cuba

11

2 milliards $

Haïti

entre 60 et 100

15 disparus

74 millions $Inconnu

Jamaïque

1

55,23 millions $

République Dominicaine

2

Inconnu

Porto Rico

1

Inconnu

États-Unis

131

50 milliards $

Canada

2

100 millions $

Total

>210

52,5 milliards $

 

Un an après, les États-Unis n’ont toujours pas fini de payer les conséquences de l’ouragan Sandy d'octobre 2012.

Les Américains s’échinent toujours à réparer les dégâts, estimés à 60 milliards de dollars. L’ouragan, l'un des plus coûteux de l’histoire des États-Unis, avait frappé la côte Est le 29 octobre 2012. Sandy avait balayé 24 états, ceux de New York, du New Jersey et du Connecticut étant particulièrement touchés. La ville de New York avait été paralysée pendant plusieurs jours, les entreprises perdant des millions de dollars, le métro avait été inondé, de nombreux vols avaient étés annulés.

    Une ville de République Dominicaine après le passage de Sandy

    Une ville de République Dominicaine après le passage de Sandy

    Des secours essayant de venir en aide à la population bien souvent coincée sous les décombres

    Des secours essayant de venir en aide à la population bien souvent coincée sous les décombres

    Sandy a fait beaucoup de bruit sur son passage. Après le passage du cyclone, il a en effet fallu s'intéresser au bilan, qu'il soit humain ou matériel. Voici un extrait du journal Le monde, datant de 2012, avant le bilan humain final.

    «Selon un bilan provisoire donné mardi par les autorités des Etats touchés, plus d'une trentaine de personnes ont perdu la vie aux Etats-Unis suite au passage du cyclone Sandy. Le maire de New-York Michael Bloomberg a par ailleurs annoncé que dix huit personnes ont trouvé la mort dans la seule ville de New York. Un bilan important pour une seule ville qui s'ajoute aux deux personnes décédées dans le Connecticut, quand deux sont encore recherchées par les secours, ainsi qu'aux trois victimes du New Jersey, aux quatre autres tuées en Pennsylvanie.»

    «Dans l'Etat de Virginie, deux personnes ont perdu la vie, tandis qu'une femme de 48 ans a été tuée en Virginie occidentale dans un accident de camion. Le Maryland aussi a été touché par Sandy puisque trois personnes sont mortes quand une femme, membre de l'équipage du trois-mâts HMS Bounty qui a coulé au large de la Caroline du Nord est décédée à l'hôpital.

    Aux morts états-uniens, il faut ajouter les 67 victimes que l'ouragan a faites dans les Caraïbes, à Cuba, en Haïti et en Jamaïque la semaine dernière. Bien plus donc que les 47 personnes qui avaient perdu la vie suite au passage de l'ouragan Irène, pourtant très meurtrier, en août 2011.»

     

    Si le bilan humain est très important, les dégâts matériels sont également considérables. Le cabinet de conseil en gestion des risques Eqecat estime ainsi qu'ils devraient atteindre dix à vingt milliards de dollars, la moitié étant pris en charge par les assurances, quand l'ouragan Irène n'avait coûté "que" dix milliards de dollars de dégâts. Il ne s'agit toutefois que d'une simple estimation, le président d'Eqecat Bill Keogh ayant affirmé à Bloomberg TV que l'évaluation des véritables dégâts suite au passage de Sandy prendrait du temps. L'AFP révèle par ailleurs que selon AIR Worldwide, le concurrent d'Eqecat, les assureurs devraient payer une somme comprise entre 7 et 15 milliards de dollars.

    C'est que Sandy n'a pas fait les choses à moitié : l'ouragan a en effet privé plus de huit millions de foyers d'électricité le mardi matin dans pas moins de dix-huit états du nord-est des États-Unis. Le maire de New York a même affirmé qu'il s'agissait d'une tempête "sans précédent dans son ampleur" pour le réseau électrique de la ville.

    Quant aux habitations, elles n'ont pas non plus été épargnées. NBC New York évoque la destruction de 80 habitations dans un incendie, quand le gouverneur du New Jersey Chris Christie parle de dégâts "inimaginables".

    S'ajoutent à tout cela les dégâts causés au réseau téléphonique qui a souffert d'un coup "important et sérieux" suite au passage de Sandy d'après la Commission fédérale des communications.

    Les conséquences économiques suite à une telle tempête sont bien évidemment également importantes, Sandy ayant paralysé l'activité économique et financière de New York, poumon des États-Unis. Wall Street était ainsi fermé pour le deuxième jour consécutif suite aux intempéries, une première en plus d'un siècle et la tempête de neige des 12 et 13 mars 1888. Les magasins étaient bien sûr fermés, et les transports en commun ne sortaient plus du dépôt. Quant aux tunnels routiers et au métro, complètement inondés, ils étaient hors d'accès. Les économistes d'IHS Global Insight pensent donc que la perte d'activité économique liée au passage de Sandy devrait atteindre "trente à cinquante milliards de dollars, […] 0,2 à 0,3% du produit intérieur brut du pays", ajoutant : "Une partie de ces pertes sera compensée en bout de course par les activités liées à la reconstruction", et précisant "Il serait naïf de défendre l'idée selon laquelle un ouragan puisse avoir en un sens un effet de relance économique".

    c) Les impacts sur le territoire local

     

    L’ouragan a eu des conséquences importantes sur le territoire, il a provoqué de nombreuses inondations et des ondes de tempêtes, déformant le territoire. Les forts vents ont aussi fait bouger le sable, déplaçant les plages et modifiant la côte. Les pluies diluviennes s’abattant lors des ouragans sont aussi responsables de l’érosion du sol, provoquant des fragilités dans la roche, ce qui a pu conduire à des éboulements ou des affaissement dans les falaises.

    La puissance dévastatrice d'un cyclone s'exerce dans cinq domaines, le vent, la pluie, les ondes de tempête, la mer et les tornades. Chaque ouragan est unique et a des effets différents suivant l'importance conjuguée des ces cinq éléments.

     

     

    • Vent :

    Les cyclones accompagnés de vents très violents occasionnent des dégâts importants aux habitations et aux infrastructures sur tout le territoire (308 Km/h typhon Tip Pacifique 1979) : toitures emportées, réseau électrique et téléphonique détruits. Ils induisent également une très forte houle qui peut causer des dommages considérables sur le littoral, dans les ports et dans les marinas.

    Lorsqu’on parle d’ouragan, on l’associe souvent à des vents violents particulièrement meurtriers. Le cyclone profite de la chaleur de l’océan et de la vapeur qu'il dégage pour former le vent. Rappelons que le vent se forme à cause d’une différence de pression entre deux points de l'atmosphère ce qui crée un déplacement de l’air.
    Le vent ainsi produit souffle dans toutes les directions sur un périmètre relativement petit ce qui provoque de très grosses vagues qui semblent aller dans n'importe quelle direction. Elles sont bien plus dangereuses que les vagues formées par les tempêtes tropicales, qui se déplacent toutes dans la même direction.
    De plus, le vent exerce une pression relativement importante (un vent de 120 km⁄h exerce une pression de 75 kg⁄m², un vent de 240 km⁄h une pression de 300 kg⁄m²).
    D’autre part, le vent souffle en rafales: il ne s’agit donc pas d’une poussée continue, mais d’un effet de percussion très destructeur. Les vibrations engendrées sont redoutables et particulièrement fracassantes. Ces rafales s’expliquent ainsi : l'ouragan approche, la force du vent augmente progressivement, il atteint le maximum dans le mur de
    l'œil puis vient le calme de l'œil qui peut durer environ 1 heure. Après le passage de l'œil, le vent reprend brutalement (de 0 à 200 km/h) et dans la direction opposée. Ces vents agissent sur des structures déjà endommagées ou affaiblies par le premier épisode du cyclone.

    Les vents violents soufflant sur les côtes

    Les vents violents soufflant sur les côtes

    • Pluie :

    Les cyclones accompagnés de fortes précipitations occasionnent beaucoup de dégâts dans les zones montagneuses et inondables : crues subites, glissements de terrain, coulées de boue, inondations. Les records de précipitations sont souvent enregistrés à la Réunion en raison de son relief important (1144 mm d'eau en 12h cyclone Denise 1966).

    Un ouragan est aussi accompagné de pluies torrentielles qui provoque de grand dégâts.
    La pluie se forme lorsqu’une poche d’air humide est poussée dans une zone où l’air est plus froid.
    Ces pluies provoquent de sérieux dégâts car dans les régions côtières touchées par les ouragans, de nombreuses villes ne sont pas en mesure d'évacuer une telle quantité d'eau à cause de leur relief plat (topographie). Mais ces grosses pluies peuvent également dévaster les régions accidentées (inondations et des torrents de boue). De plus le relief montagneux amplifie les mouvements verticaux ce qui entraîne la variation des processus de l’instabilité et de la condensation de la vapeur d’eau.
    La vitesse de déplacement influe aussi sur les pluies. En effet, plus le cyclone est lent plus les pluies durent longtemps (le phénomène de pluies séjournant plus longtemps à un endroit).
    Mais ce n’est pas parce qu’un ouragan est “petit” qu’il ne cause pas de fortes pluies. Même s’il fait la taille d’une tempête tropicale, les pluies battantes causées peuvent entraîner de fortes inondations (supérieures à 100 millimètres en 24 heures).
    La hauteur de pluie se mesure en millimètre : 1 mm correspond à 1 litre d’eau par mètre carré. Une bonne averse orageuse donne localement 10 à 30 mm. Ceci nous donne un indice pour se rendre compte des quantités d’eau gigantesques tombées lors d’un ouragan.

    Une pluie torrentielle s’abattant sur les tropiques

    Une pluie torrentielle s’abattant sur les tropiques

    • Les ondes de tempête

    Les ondes de tempête sont associées au vent. Celles-ci peuvent durer entre 10 min et 2 heures au maximum. Elles se caractérisent par la montée rapide du niveau de la mer lorsqu’une tempête s’approche de la côte.
    Ceci s’explique par les vents du large qui “poussent” l’eau en direction de la côte. En effet ces vents ont tendance à créer une courant très fort (par frottements) ce courant est compensé en profondeur (au delà de 50⁄60 mètres sous l'eau) par un contre courant opposé mais près des côtes ce contre-courant disparaît.

    Aussi, les ondes de tempête ne surviennent pas que lorsque les ouragans atteignent la terre mais aussi lorsqu’il ne fait que longer les côtes. De plus le relief influe sur cette onde. En effet, les régions basses sont plus vulnérables alors que celles où le relief est important ne sont pas touchées.

    Une côte frappée par les flots

    Une côte frappée par les flots

    schéma des ondes de tempête

    schéma des ondes de tempête

    • ​​​​​​​Mer :

    Le dernier élément nommé "marée de tempête" est constitué d'un gonflement du niveau de la mer sous la zone de l'ouragan qui est engendré par la très basse pression au centre du phénomène associée a un relief particulier des fonds sous marins (plateau continental). Pour cette raison, les marées de tempêtes sont de plus faible amplitude dans la zone des Antilles que dans l'océan indien ou pacifique (75 cm pour Luis en 1995 contre 13 m en Australie en 1899).

    Il y a aussi le courant de surface qui est la cause de la montée et de l’accumulation de l’eau près du rivage. Cette montée des eaux est aussi causée par le facteur non négligeable de la dépression qui “aspire” l'eau vers le haut (c'est l'effet de l'intumescence ou effet de baromètre inversé). En effet, on sait que la pression est très basse à l’intérieur de l'oeil du cyclone.
    Cette onde peut donc devenir dévastatrice si elle est associée à une grande marée. Ceci s’appelle une marée de tempête (de 5 à 7 mètres) qui inonde tout sur son passage et détruit tout le littoral. Elle est reconnaissable grâce à ces rouleaux immenses sur les rivages (de 15 à 20 mètres maximum). Les ondes de tempête sont les plus hautes sur la partie avant-droite des ouragans de l'Atlantique. C'est là que les vents côtiers sont les plus forts.

    Une mer déchaînée a cause d'un ouragan

    Une mer déchaînée a cause d'un ouragan

    • Les tornades

    Les ouragans peuvent entraîner l’apparition de petites tornades. Le plus souvent, elles se développent à l’avant gauche des ouragans (dans l’hémisphère nord).
    Lorsque les ouragans atteignent la terre, ils commencent à se dissiper. Les vents de surface tombent rapidement et cela crée un fort cisaillement vertical et horizontal
    ce qui donne naissance à une tornade.
    Les grands vents des ouragans et des tornades suivent parfois la même trajectoire et il est difficile de déterminer si les dommages sont attribuables à l'un ou à l'autre sur la terre ferme.

    Une petite tornade formée par l'ouragan

    Une petite tornade formée par l'ouragan

     

    Ces effets se manifestent le plus souvent en mer, à part pour les tornades, mais lorsque ces dommages se manifestent sur terre ils peuvent devenir extrêmement dévastateurs matériellement et entraîner la mort de nombreuses victimes. Cependant, ils peuvent être parfois bénéfiques pour l'Homme et la planète Terre.

    Les ouragans peuvent être utiles dans certaines régions trop réchauffées par le soleil. Le passage d’un ouragan permet leur refroidissement. Juste après le passage d’un cyclone, l’eau se refroidit. L’eau chaude est alors convertie en vapeur d’eau qui forme des nuages en altitude et entraîne un déluge de pluies qui est redistribué sur toute la planète grâce au mouvement de circulation atmosphérique. Ainsi, on peut donc dire que le cyclone ne se sert que de 3% de son énergie, le reste se disperse.
    Ils sont aussi utiles pour l’homme dans le domaine de l’agriculture car ce sont les ouragans qui entraînent les précipitations telle que la mousson indispensable aux cultures dans certaines régions.
    Ils ont aussi une influence sur le climat. Sans eux les régions tropicales posséderaient une température extrêmement élevée ce qui les rendrait invivables et d’autres régions seraient asséchées car elles ne recevraient plus de pluie.

    Si les ouragans sont extrêmement dangereux, c’est en partie à cause des effets meurtriers qui les accompagnent comme les vents, les ondes de tempête, les pluies et les tornades. Mais les ouragans sont nécessaires à la planète Terre pour garder un équilibre du climat et permettre la redistribution de l'énergie. De plus, cela permet de favoriser l'agriculture grâce notamment à la mousson.

    ​​​​​​​

    Plusieurs images satellites ont étés prises dans la période de frappe de Sandy :

      Sandy arrivant sur le Canada (vers le 28 octobre 2012)

      Sandy arrivant sur le Canada (vers le 28 octobre 2012)

      Sandy proche du Méxique

      Sandy proche du Méxique

      Sandy sur la Floride (à 10:35, le 27/10/12) :

      Sandy sur la Floride (à 10:35, le 27/10/12) :

      Nous allons maintenant voir les conséquences sur le territoire local, avec ces images satellites précises. On peut constater principalement des déformations de côtes :

      II. Sandy et ses conséquences sur le territoire local

      Dans la première photo, nous pouvons voir que le sable a enseveli les côtes.

      Dans la seconde, toute la côte a été modifiée

      Casino Pier (un parc d'attraction) dévasté suite au passage de Sandy

      Casino Pier (un parc d'attraction) dévasté suite au passage de Sandy

      Les côtes sont bien souvent méconnaissables après le passage d'un ourgan
      Les côtes sont bien souvent méconnaissables après le passage d'un ourgan

      Les côtes sont bien souvent méconnaissables après le passage d'un ourgan

      Rédigé par Z.Courselle L.Euloge J.Fourneyron

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